“Si j’étais une plante” : plongée poétique dans le règne végétal
Et si nous étions des plantes ? Gaïa Stella propose un album qui invite à ressentir l’existence telle qu’elles la traversent : respirer sans nez, grandir vers la lumière, offrir ombre et oxygène. L’émerveillement est garanti dès le plus jeune âge.
Par Amandine Gombault
Si j’étais une plante est un album qui navigue entre poésie, science et douceur. Gaïa Stella y propose un regard attendrissant et curieux sur le monde végétal, en imaginant ce que à quoi ressembleraient nos journées si nous étions une plante. On y découvre qu’elles ne bougent pas comme nous, mais elles respirent, absorbent, se nourrissent autrement, produisent l’oxygène dont tous les êtres vivants ont besoin.
Le texte joue sur la simplicité et la métaphore pour rapprocher le quotidien de l’humain à celui de la plante : la lumière du soleil devient chaleur et guide, l’eau une caresse, la terre, un lit fertile. Gaïa Stella réussit à rendre vibrant ce qui semble immobile, à donner un visage, des sensations, une âme à la végétation. L’enfant est entraîné à percevoir le monde d’un point de vue végétal, à s’émerveiller des racines sous la terre comme des feuilles au vent.
Les illustrations complètent parfaitement ce texte : riches en couleurs naturelles, douces et radieuses, elles cultivent un univers tendre, presque méditatif. Le format généreux et la mise en page aérée invitent le lecteur à prendre le temps, à observer les détails : nervures, gouttes, textures, translucides et ombres.
C’est une lecture qui se partage, qui appelle le silence, l’écoute, l’observation et qui a toute sa place, autant dans une bibliothèque familiale que scolaire. Il mêle document et rêverie, offrant un pont entre savoirs simples et imaginaire.
Si j’étais une plante ne se contente pas d’apprendre sur les plantes : il change notre rapport à la nature, invite à l’humilité et à la contemplation.
Si j'étais une plante, de Gaia Stella, 16, 50 euros, Éditions Grasset Jeunesse